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ferréol

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MessageSujet: IUFM   IUFM EmptySam 28 Juin 2008 - 12:52

[url] http://www.ifrap.org/Enseignement-enfin-la-disparition-des-IUFM,0300.html [/url]

Citation :
Depuis 1985, l'iFRAP est un Think Tank indépendant analysant la performance de l’Etat, des administrations et des politiques publiques, afin de proposer des réformes concrètes. Enseignement : enfin la disparition des IUFM
Mis en place sous le gouvernement Jospin à partir de 1991 les IUFM (Instituts universitaires de formation des maîtres) devraient, selon les dernières annonces de Nicolas Sarkozy et de Xavier Darcos, être conduits à disparaître. Chacun s’accorde depuis longtemps, les enseignants les premiers, pour dénoncer le manque d’adaptation des IUFM aux réalités des écoles. Un dernier sondage CSA auprès de 1968 instituteurs de moins de 5 ans d’ancienneté avait montré en décembre 2007 que 76 % des enseignants se disaient mécontents de leur formation (73 % en 2001). Ils sont d’ailleurs 44 % à considérer que la connaissance de la réalité d’une classe leur a manqué.

Supprimer les IUFM, comme l’iFRAP le demande depuis plusieurs années est un premier pas important. Mais si l’on ne s’attaque pas à la cause, le pédagogisme, cette réforme ne servirait pas à grand chose. En effet, l’échec des IUFM est essentiellement dû à l’idéologie véhiculée par les penseurs des sciences de l’éducation (Meirieu, Bourdieu…) prônant un enseignement plus démocratique, diffusant moins de savoir et plus de pédagogisme. Les résultats sont frappants : 49 % des jeunes professeurs considèrent que « transmettre des connaissances » est une priorité de l’école. Pas étonnant que les petits Français aient des lacunes dans les fondamentaux, et que leurs performances en lecture et mathématiques soient très en dessous de celles de leurs homologues étrangers (19ème sur 57 au test PISA [1] et 27ème sur 40 au test PIRLS [2]).

Les nouvelles méthodes pédagogiques devaient combattre la reproduction sociale, et permettre l’égalité des chances, mais ironiquement, les résultats attendus ne sont pas à la hauteur, puisque d’après l’OCDE, « un élève issu d’un milieu défavorisé a 4,3 fois plus de risques qu’un élève issu d’un milieu privilégié de se situer au bas de l’échelle d’aptitudes en mathématiques » (chiffre en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE). De surcroît, les élèves n’ayant pas la chance d’être bons dès le début ont de fortes probabilités d’accumuler les difficultés tout au long de leur scolarité, ce qu’admettent désormais nos hautes instances : « l’école élémentaire ne permet pas, en général, de réduire les difficultés repérées au début de la scolarité obligatoire. » (Haut Conseil de l’éducation. 2007).

Alors, que faire pour arriver à corriger un enseignement se dégradant chaque année ? La solution viendra de la diversité. A chaque enfant correspond un enseignement plus ou moins adapté. Seule la liberté de choix des établissements, assortie d’une véritable autonomie pédagogique et managériale des écoles, collèges et lycées permettrait d’offrir leur chance à un maximum d’élèves français. Les parents pourraient choisir les méthodes pédagogiques qui conviennent le mieux à leurs enfants dans l’établissement le plus approprié. Cette solution a été mise en place avec succès dans de nombreux pays, sous des formes différentes (Suède, Nouvelle-Zélande, Etats-Unis, Pays-Bas…). Peut-être une prochaine réforme ?

Julien Lamon
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Antoine

Antoine


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MessageSujet: Re: IUFM   IUFM EmptyJeu 3 Juil 2008 - 2:30

C'était bien la peine d'intégrer l'IUFM en C.A tout ça pour le supprimer 6 mois plus tard... No TSSSSSS
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ferréol

ferréol


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Age : 38
Localisation : gergo
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MessageSujet: Re: IUFM   IUFM EmptyJeu 3 Juil 2008 - 20:47

Citation :
Une Saint-Barthélemy des pédagogues

Point de vue

LE MONDE | 03.07.08 | 13h53 • Mis à jour le 03.07.08 | 13h53

Les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) sont promis à la disparition. Le concours de recrutement des enseignants aura lieu désormais au milieu de la cinquième année d'université (en mastère 2), quelques éléments de formation professionnelle seront dispensés entre février et juin et la prise de poste s'effectuera dès la rentrée suivante, avec un simple "compagnonnage" par des professeurs expérimentés. En reculant d'un an l'entrée dans la carrière, l'Etat fera ainsi de substantielles économies sur les salaires. Il transférera progressivement aux composantes des universités la responsabilité de la formation des enseignants et pourra fermer très vite de nombreux IUFM un peu partout.
Il reste, bien sûr, beaucoup de questions. Y aura-t-il un cadrage national des mastères préparant à l'enseignement ? Cela serait nécessaire, mais c'est contradictoire avec l'autonomie des universités qui risquent, tout simplement, de fagoter en vitesse des ersatz de mastère pour ne pas perdre des étudiants. L'inégalité de la formation sur le territoire national sera ainsi officialisée. Pour les lycées et collèges, la formation professionnelle risque de passer tout simplement à la trappe : on se contentera d'une formation disciplinaire - évidemment indispensable - et de quelques observations censées donner les "recettes" du métier.
Or, comment peut-on imaginer envoyer ainsi des professeurs débutants, sans préparation sérieuse, dans des collèges où les élèves, chauffés à blanc par la frénésie consommatrice, ont de plus en plus de mal à fixer leur attention... ou même dans des lycées qui exigent, aujourd'hui, une vraie formation pour faire face à des adolescents et de jeunes adultes qui n'entrent pas de plein gré dans les contraintes scolaires ? Et comment formera-t-on les étudiants qui se destinent à l'enseignement primaire ? S'agira-t-il d'un approfondissement dans la discipline de la licence, de compléments de formation dans les autres disciplines ou d'un cursus centré sur la pédagogie ? Imagine-t-on laisser différentes formations coexister ? Si c'est le cas, nous nous retrouverons devant un corps enseignant émietté et une école sans unité.

Par ailleurs, on sait bien que les étudiants issus des milieux populaires se feront encore plus rares au niveau du mastère : les postes mis au concours seront davantage préemptés par les enfants des classes supérieures. Et si le vivier des mastères n'est pas suffisant, on utilisera l'expédient traditionnel : le recours à des contractuels et vacataires... Quant aux professeurs de lycées professionnels, ils sont, une fois de plus, les grands oubliés : quel mastère pour les professeurs de cuisine ou de génie mécanique ? Peut-être maintiendra-t-on quelques IUFM comme structures croupions pour gérer les laissés-pour-compte !
En réalité, le recrutement par concours cinq années après le baccalauréat interdit la mise en place d'une véritable formation en alternance. Au moment où cette dernière est plébiscitée dans de nombreux domaines, l'éducation nationale, toujours à la pointe du progrès, la supprime. Quelques modules de préprofessionnalisation au cours des études suffiront : réfléchir sur ses pratiques, alterner modèles théoriques et réflexion sur la prise de décision, inscrire l'entrée en fonction dans une dynamique professionnelle : voilà qui est bon pour les mécaniciens, les ingénieurs, les médecins... mais pas pour les professeurs ! Enfin, la disparition des IUFM, c'est celle d'un lieu institutionnel dévolu à la réflexion pédagogique, permettant l'élaboration, la diffusion et l'application de recherches nationales et internationales dans les didactiques des disciplines, les sciences de l'éducation, la psychologie et bien d'autres sciences humaines. C'est l'affirmation implicite que le métier d'enseignant n'a nul besoin d'être nourri par la recherche ni soutenu par des organismes de formation initiale et continue accompagnant les transformations sociales et permettant d'affronter les nouveaux problèmes qui émergent.

Pour autant, nous ne sommes pas partisans du statu quo. Le système actuel comporte une année de bachotage pour préparer le concours et une année d'alternance avant la titularisation. Or on a voulu tout caser dans cette deuxième année : connaissance des programmes, apprentissage de la gestion de la classe, didactique des disciplines, réflexion sur les valeurs de l'école, prise en compte de la difficulté scolaire, compréhension des enjeux de l'intégration des élèves handicapés, etc. Au bout du compte, cette année de stage est un patchwork, une course de vitesse avec une multitude de choses à faire qui se télescopent... et un grand écart, pour les stagiaires, entre un statut d'"enseignant responsable de sa classe" et un statut de "collégien" dans le cadre d'une formation théorique atomisée et bien trop scolaire.
Il faudrait donc organiser la formation en cinq années cohérentes : après trois années de licence, comportant une découverte progressive du métier, le concours de recrutement doit donner accès à deux années de formation professionnelle en alternance, correctement rétribuées et certifiées par un mastère professionnel... Avec une organisation des études permettant aux étudiants et aux stagiaires d'avoir prise sur leur formation et de ne pas se sentir infantilisés par des systèmes d'évaluation obsolètes.

Mais le ministre de l'éducation nationale semble vouloir passer en force cet été, en promulguant sa réforme en juillet. Un tel calendrier est déraisonnable sur le plan technique et inacceptable au regard des enjeux. La formation des enseignants nécessite une réflexion collective impliquant toutes les parties prenantes : le ministère de l'éducation nationale, les universités, les IUFM et les professionnels concernés, mais aussi les organisations étudiantes et même les parents d'élèves qu'on est en train de tromper gravement. Des voix nombreuses demandent un moratoire d'une année pour rendre possibles la concertation et la réflexion indispensables. Le président de la République et le ministre de l'éducation nationale doivent les entendre.

De Condorcet à Langevin et Wallon, de Carnot à Durkheim, en passant par Ferry, Buisson et Kergomard, la République a toujours considéré qu'il ne suffisait pas de savoir pour savoir enseigner et qu'elle devait à ses enfants des "maîtres pédagogues". Elle avait voulu qu'ils soient formés dans des lieux spécifiques : les Ecoles normales jusqu'en 1991, les IUFM ensuite. Une seule période fit exception, Vichy qui ferma les Ecoles normales d'instituteurs. Beaucoup d'entre nous considèrent qu'il serait exagéré de rapprocher cette période de celle que nous vivons. Ils croient que Xavier Darcos saura faire preuve d'esprit de responsabilité, qu'il aura à coeur de préserver le potentiel des IUFM pour le mettre au service d'une formation des maîtres digne des défis éducatifs qui se présentent à nous.

On ne peut prétendre lutter contre l'échec scolaire et saboter la formation des professeurs. On ne peut vouloir rétablir les conditions du "vivre ensemble" et "enseigner à tous les fondamentaux de la citoyenneté" en réduisant au minimum la formation pédagogique des maîtres. On ne peut préparer l'avenir en ignorant l'héritage du passé et les acteurs du présent ! Le risque est grand de payer nos errances d'aujourd'hui par des convulsions et des explosions scolaires incontrôlables. On voudrait que nos dirigeants l'entendent. Car, ils sont aussi, comme nous, responsables devant le futur.
Jean-Louis Auduc, directeur des études-premier degré à l'IUFM de Créteil ;
Rémi Brissiaud, maître de conférences à l'IUFM de Versailles ;
Sylvain Grandserre, professeur des écoles ;
Philippe Meirieu, professeur à l'université Lumière-Lyon-II ;
André Ouzoulias, professeur à l'IUFM de Versailles.

Article paru dans l'édition du 04.07.08.

Découvrez les réactions des abonnés du Monde.fr à la lecture de cet article.

sénèque
03.07.08 | 17h47
Les pédarogues sont en colère; après avoir sali le beau nom de pédagogie, voilà qu'ils défendent leur fromage et leurs prébendes. Pourquoi ne pas avoir donné comme titre "Laissez-nous nos privilèges et nos indemnités!" , c'eût été plus convaincant que cette soupe indigeste où les bons sentiments sont mélangés avec la mauvaise fois. Ah l'inégalité sociale,que ferait-on sans elle!

libertal
03.07.08 | 17h41
Bien sûr qu'il faut apprendre la pédagogie (qui n'est pas uniquement l'enseignement, mais aussi l'éducation). L'Etat a montré une fois de plus, avec les IUFM, qu'il en était incapable. Confions cette formation à des entreprises privées, concurrentes, comme les grandes écoles d'ingénieurs ou de commerce. La qualité, grâce à la concurrence, sera au rendez-vous.

Burrito
03.07.08 | 17h09
Il y a 50 ans, le bac était un diplôme élevé et la République avait encore des ambitions en matière d'éducation. Maintenant, même un master n'est bien souvent qu'un concours de fautes d'orthographe, de syntaxe, et de difficulté à aligner 2 idées. On ne fait maintenant que se venger des enseignants, et préparer des générations d'esclaves. Il n'y a pas à pleurer sur la mort des IUFM : ils 'ont jamais su enseigner la pédagogie ni la psychologie, tous les postes étant trustés par des profs de philo

Gérard Dahan, Lille
03.07.08 | 16h55
"Les postes mis au concours seront davantage préemptés par les enfants des classes supérieures." Et en avant, encore une bourdieuserie — ce qui n'est guère surprenant quand on voit la liste des signataires de ce texte. Mais on s'en fout de l'origine sociale des profs. La seule question qui vaille, et qu'il faut poser sans complaisance à Sarko et son équipe, est : l'enseignement public se donne-t-il les moyens d'attirer et de garder les meilleurs et les plus cultivés ? Oui ? Prouvez-le.

Igor I.
03.07.08 | 16h47
(pénibles ces trolls umpistes) Les auteurs ont parfaitement raison, la défense des pédagogues est nécessaire pour préserver la possibilité d'une vraie REFORME et pas d'un affaiblissement général du système éducatif, comme celui concocté par le gouvernement. Enseigner s'apprend en plusieurs années, l'IUFM est à corriger mais pas à supprimer. C'est parce qu'il y a des choses à changer à l'école qu'on n'a pas le droit de laisser faire Sarkozy, Darcos et leur armée de recteurs-caporaux.

JEAN RAYMOND D.
03.07.08 | 16h33
En confiant aux universités la responsabilité de la formation des maîtres avec un master de 5ans ne risque-t-on pas de privilégier toujours la matière à enseigner aux dépens des connaissances sur la psychologie de l'enfant ou de l'adolescent? Est-ce le but à rechercher alors que les jeunes enseignants avouent leur désarroi lorsqu'ils débutent dans le métier? En parallèle avec la matière ne faudrait-il pas les obliger à encadrer des jeunes dans des associations et obtenir au moins un BAFA ?

alain sager (nogent sur oise)
03.07.08 | 16h10
A 44 ans, je me suis reconverti naguère dans l'enseignement. Après avoir passé les concours externes, je me suis retrouvé une année en stage avec des séquences à l'IUFM. Incroyable découverte d'un univers à la fois autoritaire, démagogique et infantilisant. "Ne protestez pas", m'avait dit un "intervenant" en guise de défense. "Après, quand vous serez titulaire, vous pourrez faire tout ce que vous voudrez, vous serez toujours couvert !" Voilà la formation de base du prof ! Vite, à la trappe !

PierreG68
03.07.08 | 16h06
Il y a 50 ans on pouvait enseigner au primaire avec un simple baccalauréat. Je ne vois pas l'utilité de faire une licence (n'importe laquelle d'ailleurs) à fortiori un mastère pour enseigner les matières jusqu'au CM2. L'utilité de l'école normale et de l'IUFM consistait à enseigner la pédagogie, la didactique et la psychologie. Or c'est le pb n°1 et le seul. On a beau avoir une grosse tête à Bac + 5, si elle ne sait pas enseigner on va à l'échec.

mathieu B.
03.07.08 | 15h18
L'idée soulevée d'un master professionnel, avec une alternance d'enseignement, est effectivement séduisante. N'est ce pas ce qui est prévu, ou du moins envisagé par cette réforme du gouvernement ? Honnêtement, de toute manière, rien ne peut être pire que cette année d'IUFM où les jeunes lauréats du concours n'apprennent rien, assistent à des séminaires de pédagogie crétinisants qui de toute manière ne sont et seront jamais mis en pratique et qui ne les préparent absolument pas au métier...

jeanbou
03.07.08 | 15h08
Dans un même mouvement le décideur politique affirme que demain le terrain de la compétition internationale sera pour notre pays celui de l'intelligence, du développement des compétences et prend des décisions qui sacrifie la formation de ceux auxquels revient la charge de préparer nos jeunes à ces défis ? Notre pays ne cesse de régresser dans les classements compararatifs internationaux, avec ce type de décision il s'enfoncera à coup sûr !
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