A l'issue de deux jours de débats, les représentants d'environ 40 universités lancent un appel aux étudiants pour qu'ils se joignent à la grève des cheminots le 14 novembre et à celle des fonctionnaires le 20, prônant une "convergence des luttes". Ils souhaitent par ailleurs une "mobilisation massive" contre la loi d'autonomie d'universités, notamment par le blocage des universités.
A Toulouse, les grévistes ont affiché le planning du jour
La coordination nationale étudiante contre la loi sur l'autonomie des universités a appelé, dimanche 11 novembre, à bloquer les gares de France mardi 13 novembre, la veille du début de la grève à la SNCF.
"Nous appelons au blocage des gares une journée avant la grève des cheminots pour montrer que nous sommes solidaires", a déclaré un porte-parole de la coordination, lors d'une conférence de presse donnée à l'issue de 24 heures de débats entre les représentants d'une quarantaine d'universités réunis à Rennes II.
"Convergence des luttes"
Cette deuxième réunion de la coordination nationale étudiante a par ailleurs appelé à une "mobilisation massive" incluant le blocage des université, selon les porte-parole.
Elle a réclamé "l'abrogation inconditionnelle de la loi LRU (ndlr: d'autonomie des universités) qui n'est ni négociable ni amendable".
Elle a également appelé les étudiants à se joindre à la grève des cheminots le 14 novembre et à celle des fonctionnaires le 20, dans "une convergence des luttes" contre le gouvernement. En "signe de solidarité" avec les professions qui défendent le maintien de leurs régimes spéciaux, la coordination a réclamé "une retour à 37 années et demie de cotisations pour tous les salariés".
Elle a enfin dénoncé les franchises médicales ainsi que la loi Hortefeux sur l'immigration adoptée en octobre qui "stigmatise les immigrés".
Deux jours de débatsAucun représentant des syndicats étudiants n'a été formellement convié à participer à cette coordination. Pendant deux jours, les délégués ont débattu de leurs revendications. Le hall B de l'université, qui abritait les débats, était au départ interdit aux journalistes, devenus apparemment une cible pour certains étudiants. Des étudiants de l'université de Rennes II ont ainsi délimité un espace de quelques mètres carré au sol, entouré de dessins de fils de fer barbelés à la peinture noire, censés représenter l'espace imparti à la presse. Certains étudiants ont menacé physiquement des journalistes.
Première coordination à Toulouse
Les 27 et 28 octobre, une première coordination s'était tenue à Toulouse II-Le Mirail, devant les représentants de 22 universités. Cette réunion avait conduit à des appels à la mobilisation, aux manifestations de jeudi, et à celles de mercredi 14 novembre, aux côtés des cheminots, et du mardi 20 novembre avec les fonctionnaires.
Lors de cette première coordination, les revendications concernaient, outre "l'abrogation inconditionnelle" de la loi sur l'autonomie des universités, la défense des régimes spéciaux de retraite, la contestation des franchises médicales ou bien encore le rétablissement des 22.000 postes de fonctionnaires supprimés dans le budget 2008.
Une nouvelle coordination étudiante pourrait avoir lieu le week-end prochain à Nantes ou à Tours. (AFP)
Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/le_mouvement_etudiant/20071109.OBS3939/la_coordination_etudiante_appelle_a_bloquer_les_gares_l.html