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 Réforme des IUFM : le point en septembre 2008

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Gwénolé
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Gwénolé


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MessageSujet: Réforme des IUFM : le point en septembre 2008   Réforme des IUFM : le point en septembre 2008 EmptyJeu 11 Sep 2008 - 11:37

Les IUFM n'ont pas dit leur dernier mot...


Les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) sont probablement promis à une disparition rapide après leur intégration aux universités et la réforme en cours de la formation des enseignants. C'est du moins ce qu'on laisse entendre au sommet de l'Etat.



IUFM de Lyon Créés en 1989 par la loi Jospin (1) pour remplacer les écoles normales d'instituteurs et les centres pédagogiques régionaux (CPR), et souvent considérés comme des « temples du pédagogisme », les IUFM n'ont jamais fait l'unanimité dans le milieu enseignant. Le Livre vert de la commission Pochard, remis à Xavier Darcos en février 2008, rappelle ainsi certaines dérives, et notamment « les enseignements trop académiques des IUFM », « l'ambiguïté entre formation consécutive et formation simultanée », ou le caractère « abstrait et scientiste des formations pratiques au métier d'enseignant ». Leur fin plus ou moins officiellement programmée par le gouvernement mobilise toutefois des enseignants. Le Syndicat national de l'enseignement supérieur (Snesup) a ainsi monté, le 4 septembre, une « Nuit des IUFM », animée de débats sur l'avenir de l'enseignement et par la projection de la Palme d'or de Cannes, le film de Laurent Cantet «Entre les Murs», qui retrace le quotidien d'une classe de quatrième.


De futurs profs dépourvus de savoir-faire ?
À première vue, cette réforme qui prévoit que les enseignants seront recrutés au niveau master, et non au niveau de la licence comme aujourd'hui, n'est pas rejetée en bloc par les syndicats d'enseignants. Dans le cadre de l'harmonisation des diplômes en Europe, la requalification des IUFM en masters apparaît d'ailleurs logique et souhaitable pour les futurs enseignants qui valideront ainsi deux années d'études supplémentaires, alors qu'auparavant les deux années en IUFM ne donnaient droit à aucun diplôme. Cela favorisera leur éventuelle reconversion et leur mobilité en Europe. La réforme devrait en outre permettre, d'après le gouvernement, de revaloriser les débuts de carrière. Le président de la République expliquait ainsi le 2 juin dernier qu'il souhaitait que « l'enseignant de demain soit mieux formé ». « Nous avons donc décidé que les différents concours, professeurs des écoles, Capes, agrégation, seront intégrés au cursus universitaire et ouverts aux titulaires et futurs titulaires d'un master 2 (…) », a-t-il poursuivi devant des cadres supérieurs de l'Education nationale, tout en s'engageant à ce que cette année d'études supplémentaire soit compensée par un début de carrière plus attrayant, au niveau du salaire s'entend (2).

« Le gouvernement entreprend une déconstruction de la formation des enseignants en laissant croire à une revalorisation du métier par un recrutement au niveau master », répond le Snesup qui défend les IUFM. Pour le syndicat, la mastérisation, c'est-à-dire l'allongement de la formation des enseignants à bac+5, est synonyme de mort programmée des IUFM. Or, dans le cadre d'universités devenues autonomes, le syndicat craint que la formation des enseignants ne devienne uniquement théorique. Avec le risque de voir arriver devant des classes surchauffées des profs totalement dépourvus de savoir-faire pédagogique.

La réforme prévoit en effet de supprimer l'année de stage et de la remplacer par un «compagnonnage» à la fin du master pour former les nouveaux sur le terrain. C'est-à-dire qu'un enseignant expérimenté parrainera un débutant. Michèle Gabert, membre du bureau national du Snesup et responsable du secteur Formation des enseignants, considère ainsi que « le recrutement des enseignants au niveau master pourrait être une chance mais l'on semble s'attaquer à un lieu, l'IUFM, nécessaire à cette formation ». Le Snesup revendique ainsi « le maintien d'une école spécifique et non pas une formation explosée au sein de toutes les universités ».

« Que dirait-on d'un médecin qui débute sa carrière sans jamais avoir approché un malade ? », raille la Conférence des directeurs d'IUFM (CDIUFM). Pour son président, Patrick Baranger, le risque est de voir les étudiants pratiquer un bachotage intensif à l'université jusqu'à l'obtention du master, sans souci de professionnalisation. Il aurait, pour sa part, préféré que le recrutement précède la formation, pour que le bachotage du concours ne parasite pas l'apprentissage de la profession.


Vers un accord sur un master en quatre volets
IUFM de Poitou-Charentes Le ministère n'a pas précisé, dans le cadre de la réforme envisagée, quelle sera la nature du master qui sera délivré aux futurs enseignants. Le gouvernement semble ainsi laisser le soin aux universités de monter seules les formations adéquates. Un accord semble toutefois se profiler entre la Conférence des présidents d'universités et la CDIUFM sur des masters en quatre volets : le volet disciplinaire académique (quels savoirs enseigner ?), le volet épistémologique (le processus de construction de ces savoirs), le volet didactique (comment transmettre ces savoirs ?) et le volet professionnel (les différentes facettes du métier d'enseignant). Si l'autonomie vers laquelle voguent les universités ne pousse pas à la mise en place d'un master homogène, ces recommandations sont autant de pistes à suivre.

En attendant d'y voir plus clair dans cette nouvelle organisation, les partisans des IUFM s'inquiètent : intégrés aux universités fin 2007, voilà les IUFM dépourvus de leur mission de formation. Pour Patrick Baranger, de la Conférence des directeurs d'IUFM, « ils vont devenir des composantes universitaires à part entière, mais ne seront plus en situation de monopole en matière de formation des enseignants ». Il prévient que l'on oublie souvent les « petits » Capes, les Capeps, les CAPLP et autres formations de professeurs des écoles pour lesquels un cursus en master disciplinaire classique n'est pas adapté. « Si on ne sait pas créer pour eux des dispositifs adaptés, en s'appuyant sur les IUFM, on risque d'aller au-devant d'importantes difficultés », avertit-il.


NB :
(1) Leur création s'inscrivait dans un mouvement de rapprochement entre les enseignants du primaire et les professeurs du secondaire dont les grilles de salaire et le niveau de recrutement (Bac+3) devaient être alignés.

(2) Et sans que cela ne coûte plus de sous à l'Etat puisque la seconde année d'IUFM (que les étudiants effectuaient après l'obtention du concours) étant supprimée, l'Etat fera l'économie de 18 000 postes de stagiaires rémunérés –10 000 équivalents temps plein.


source : Observatoire Boivigny, le site de référence de l'enseignement superieur. le 7 septembre 2008
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Juliette

Juliette


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MessageSujet: Re: Réforme des IUFM : le point en septembre 2008   Réforme des IUFM : le point en septembre 2008 EmptyJeu 11 Sep 2008 - 12:04

Et quid du concours ?? Comment les enseignants seront-ils recrutés ? Par entretien d'embauche ? Dans ce cas là j'imagine qu'il vaudra mieux avoir fait son master dans une université réputée avec frais d'inscription exorbitants justifiés par la présence d'intervenants extérieurs... Tout cela est tellement prévisible... De plus, tout le monde n'a pas les financements pour faire 5 années d'études. Auparavant, un certifié avait un stage d'un an rémunéré. En supprimant ce stage l'État fait de grosses économies au détriment de la formation des enseignants.
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